Résumé :
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Dès la plus haute antiquité, l'homme a récolté l'herbe pour la conserver et nourrir pendant la mauvaise saison les animaux qu'il domestiquait. C'est à partir du XIVe siècle, mais surtout au XVIIIe siècle sous l'influence des travaux de Lavoisier, que les paysans s'efforcent d'organiser et d'intensifier la récolte et la conservation de végétaux destinés à l'alimentation animale. Trois grandes périodes marquent cette évolution. L'âge de l'outil manuel, commencé dans la nuit des temps avec la faucille, s'achève avec la faux. La seule énergie dépensée par les faneurs pendant environ vingt siècles fut celle de leurs bras, prolongés par un outil. La première faucheuse mécanique est conçue par Mc Cormick en 1830. Cette invention, assez peu remarquée en son temps, permet de dater le changement d'époque. Les initiatives se succèdent alors pour mécaniser les différentes phases de la fenaison. C'est l'âge de la mécanisation. La moissonneuse-lieuse, utilisée pour la récolte des céréales, est la machine la plus achevée de cette période. Elle emprunte à une roue porteuse, qui s'appuie sur le sol, son mouvement rotatif pour animer ses organes mécaniques. Mais l'énergie récupérée ainsi ne suffit pas pour assurer des mouvements très compliqués. La motorisation constitue le troisième âge de cette évolution. L'avènement du tracteur au début du siècle, en détermine le début. Il n'en modifie que le dernier aspect, celui du transport des récoltes, après l'utilisation du pneu dans les années 30. Le chaînon manquant est assuré dans les années 50 avec le développement de la prise de force indépendante qui change complètement les données du problème. Elle met à la disposition des outils traînés le moteur du tracteur utilisé alors comme une centrale mobile d'énergie. Assistées d'hydraulique et d'informatique, toutes les possibilités des mécaniques les plus sophistiquées peuvent alors se libérer et faire progresser, non seulement la récolte, mais aussi le conditionnement, la distribution et la conservation des fourrages. Ainsi, par exemple, s'expliquent ces paysages ponctués d'énormes balles rondes ou parallélépipédiques que le citadin peut observer, dubitatif, de la fenêtre d'un train ou d'une automobile
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