Résumé :
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En pratique courante, les mammites sévères avec atteinte de l’état général, souvent d’origine colibacillaire, constituent une urgence que le praticien prend en charge avec une thérapeutique probabiliste, associant des traitements du choc et de l’inflammation et des antibiotiques. L’usage des fluoroquinolones par voie parentérale pour éliminer l’agent infectieux constitue une pratique répandue. Elle se justifie par le risque de bactériémie associée à l’infection par les coliformes, qui nécessite une action rapide de l’antibiotique utilisé. Les résultats du traitement d’une mammite expérimentale dans lequel les quartiers de 24 vaches ont été inoculés avec E. coli montrent qu’une injection unique intramusculaireou intraveineuse de 10 mg/kg de marbofloxacine permettait une amélioration de l’état clinique et une guérison bactériologique en 3 jours,respectivement dans 87 et 100 % des cas. Deux autres essais cliniques ont permis de recruter respectivement 354 et 100 animaux après un diagnostic clinique de mammite aiguë. Les principaux pathogènes isolésétaient Escherichia coli (54,6 et 29 %) et Streptococcus uberis (16,1 et 27 %). Le suivi des paramètres cliniques montre une récupération en 24à 48 heures des animaux après traitement.
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