Résumé :
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Les virus de la diarrhée virale bovine (BVDV) groupent des virus de deux espèces différentes, les BVDV de types 1 et 2. Ces deux virus présentent une réactivité croisée mais des différences antigéniques. Les souches de BVDV-2 virulentes sont associées à des maladies cliniques sévères telles que le syndrome hémorragique, et à des maladies des muqueuses comme des lésions résultant d’une infection aiguë.Fin 2012, une nouvelle souche très virulente de BVDV-2c a frappé les troupeaux laitiers et bovins en Allemagne. Les signes cliniques étaient :chute du rendement laitier, avortements, pneumonie, diarrhée, lésions de la cavité buccale, leucopénie et thrombocytopénie massives provoquant des hémorragies. Le titre élevé et l’élimination virale prolongée ont entraîné une forte contagiosité. Le virus était transmis par contacts personnels, par le commerce du bétail et les véhicules. La mortalité a atteint 20 %dans les troupeaux laitiers, 80 % chez les veaux de boucherie. Les animaux survivants ont souvent développé infections secondaires et chétivité. Cette épidémie a révélé que la création de troupeaux sans BVD ou d’une population dépourvue d’anticorps contre le BVDV est risquée, car les animaux naïfs sont sensibles à ces infections, d’où le besoin de mesures de biosécurité accrues. La vaccination doit donc prendre en compte le spectre des espèces de BVDV et les sous-types présents dans un pays donné.
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